D’après l’OMS, 15 pays européens n’ont toujours pas interdit l’utilisation de l’amiante. Un matériau qui est pourtant extrêmement nocif pour la santé.
En France, l’amiante est interdit d’utilisation depuis le 1er janvier 1997. Mais il n’en est pas de même partout chez nos voisins : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient en effet de révéler que 15 pays de la zone Europe n’ont toujours pas fait une croix sur ce matériau, pourtant nocif pour notre santé…
Retour en arrière. En 2010, les 53 pays de la zone Europe (selon la classification de l’OMS) s’étaient engagés à mettre en place des mesures concrètes afin de supprimer définitivement l’emploi de l’amiante (notamment dans les secteurs du bâtiment et de la construction automobile) d’ici 2015. Peine perdue : à quelques mois de l’échéance, 300 millions d’Européens y sont toujours exposés au quotidien.
Parmi les pays pointés du doigt par l’organisation internationale figurent notamment la Russie, le Kazakhstan et le Kirghizstan. Pas étonnant, quand on sait que la Russie est le premier exportateur mondial d’amiante avec une production d’un million de tonnes par an. Le Kazakhstan, lui, en est le troisième plus gros exportateur au monde. L’économie, plus forte que la santé ?
Car, on le sait, l’amiante (qui est classé dans la catégorie « cancérigène » depuis 1977 par le Centre international de recherche sur le cancer) fait des ravages. Les fibres d’amiante, 450 fois plus fines que des cheveux (!), se déposent au fond de nos poumons et peuvent provoquer des cancers (des poumons, des ovaires, du larynx), mais aussi des fibroses, des plèvres… Une véritable bombe à retardement, puisque la maladie se déclare généralement entre 20 et 40 ans après l’exposition.
L’OMS a enfin rappelé que, chaque année, 15 000 personnes en Europe trouvaient la mort à cause de pathologies provoquées par l’amiante. Des décès qui auraient pu être évités.